Présentation d’une femme politique dont le nom revient dans les rangs de la population du Kasaï Central lorsqu’on évoque l’élection législative de 2023 en République démocratique du Congo.
Née à Kananga chef-lieu de la Province du Kasaï Central, Mamie Rose Kamueka a fait de sa terre natale son terreau scientifique et politique.
Détentrice de deux diplômes de licence en sciences commerciales et administratives à l’université pédagogique de Kananga, ainsi qu’en logistique humanitaire et de santé à l’Institut Supérieur des Techniques médicales ISTM Kananga, Mamie Rose Kamueka a fait ses études primaire et secondaire à l’école catholique Muoyo Mupeluke de Katoka.
Mariée et mère de six(6) enfants, elle débute en politique par le militantisme en faveur du social du peuple par son adhésion au Congrès des alliés pour l’action au Congo (CAAC), parti de l’ancien Gouverneur Alex Kande.
Avec sa vision, elle est nommée vice-présidente Urbaine des jeunes avant de devenir Vice-présidente de la Ligue des mamans.
D’obédience autonomiste et socialiste, Mamie Rose Kamueka s’est retirée quelques années du CAACC pour un motif personnel.
Elle poursuit avec sa carrière politique en devenant membre d’honneur de l’APNG vers la fin des années 2016, toujours avec les mêmes positions partisanes. Tout au plus, elle se rapproche de ce projet Parti Socialiste lorsqu’elle milite aux côtés de ses pairs aux élections de 2018.
Après l’élection d’un député dont elle est première suppléante et un Sénateur, l’APNG raflera le poste de vice-gouverneur au Kasaï Central en 2019.
C’est cette volonté permanente de demeurer fidèle qui la poussera son autorité morale du parti à retenir son nom au secrétariat administratif du Gouvernement en charge des finances et de l’économie, fonction qu’elle assumé avec plus de responsabilités.
À Kananga, elle s’est également forgée une réputation de femme lettrée, ajoutant une touche d’humanisme à ses prises de parole, même dans les moments éprouvants.
Son éloquence devant le public tranche avec celle de la plupart des politiciens : « pour présenter son projet de société se déclarant candidate, pas de notes, pas d’hésitations, et une envolée en fin de discours, citant un poème de Léon Gontran-Damas : “L’acte que nous allons accomplir est beau comme une rose dont la Tour Eiffel, assiégée à l’aube, voit enfin s’épanouir les pétales. Il est grand comme un besoin de changer d’air. Il est fort comme le cri aigu d’un accent dans la nuit longue.”
Candidate idéale pour le Kasaï Central
Entre plusieurs hommes auteurs de la mauvaise des dernières législatures, la figure de Mamie Rose Kamueka se greffe petit à petit dans les esprits militants pour une candidature idéale, en témoigne l’appel lancé pour que l’ex secrétaire adjointe du Gouvernement provincial se présente à la législature de 2O23.
Dans la lutte pour les droits des femmes, et plus largement ceux des minorités, elle est la personnalité qui, à gauche, a le plus d’expérience et de résultats en la matière : non seulement par sa lutte contre le mariage précoce, mais aussi par sa figure.
De par ses origines et de par son identité de femme, elle a souvent dû faire face aux relents les plus racistes que peut compter l’espace Kasaï.
Kamueka Mamie Rose est cheffe de cellule logistique de la division provinciale de la santé au Kasaï Central de 2015 jusqu’à ce jour; elle est initiatrice d’une Fondation portant son nom (Rose Kamueka Kabamba). Elle coordonne en province les activités du Syndicat pour les actions de Maman Denise Nyakeru.
Son calme et son sourire permanent face à la haine accroissent cette Sympathie auprès des femmes et des jeunes, qui voient en elle une figure féminine bien plus pressentie comme candidate .
Au sein des partis, Rose Kamueka jouit toujours d’un certain respect, particulièrement chez ceux ayant rejeté la politique liberticide de François Hollande et Manuel Valls.
“On a besoin d’elle. J’espère qu’elle dira oui. Elle a une autorité indéniable. Elle incarne la République et la solidité des principes républicains. Elle est l’une des seules à pouvoir réunir toutes les composantes de la gauche.” a laissé entendre le Président Interdederal du Congrès national du Congo (CNC), Benjamin Bambi Tshitamunyi lors de son adhésion.
Si son indépendance est reconnue comme une force, elle pourrait constituer une faiblesse à court terme : n’étant étiquetée à aucun des principaux partis de droite modérés ou radicaux, sa légitimité risque d’être plus facile à acquérir dans l’hypothèse d’une de la participation active.
Et c’est précisément sur ce point que le responsable du CNC interroge le plus actuellement : l’engouement autour de son éventuelle candidature de l’homme est réel et motif d’espoir, aussi bien p en mal de repères, que pour la cause féministe (l.
Elle se déclare candidate aux élections législatives au mois de décembre 203.
Ce parcours, bien qu’ancien, démontre en tout cas une volonté de l’ancienne secrétaire adjointe à peser dans la future campagne pour son en 2023.
Ce portrait est réalisé grâce à l’ONG Femmes main dans la main pour le développement Intégral (FMMDI) avec l’appui du Fonds canadien d’initiative locale (FCIL), dans le cadre du projet *Accroître la participation à la vie politique de façon démocratique des femmes, des jeunes, filles et des personnes marginalisées dans la province du Kasaï Central en République démocratique du Congo, par le renforcement de leurs capacités, le renforcement organisationnel des structures féminines et la sensibilisation des populations.
JCNB