Kananga, 31 décembre 2023.
Réunies autour d’une table ronde pour évaluer la passation des élections en République Démocratique du Congo en général et dans la région du Kasaï en particulier, les femmes du Kasaï Central ont déploré les actes de barbarie dont ont été victimes certaines d’entre elles pendant la période électorale.
Lors du monitoring, quelques femmes candidates tant au niveau national, provincial que municipal ont raconté leur calvaire la veille et le jour même du vote. En dehors d’une forte campagne de diabolisation et d’instrumentalisation contre elles, les autres ont été sujettes des violences physiques et verbales, des menaces, de brutalité et certains d’entre elles ont même perdu leurs téléphones et autres matériels importants. Chose grave, se sont-elles étonnées, même quelques défenseures des droits de l’homme, observatrices, journalistes ont fait également objet des actes de barbarie.
Tout en revenant sur les images d’une femme déshabillée et humiliée en public dans la région du Kasaï, les femmes de la société civile et politiques du Kasaï Central ont démontré leur profonde indignation.
» Face à ce tableau sombre, nous concluons que nos compatriotes congolais ont toujours tendance de lutter contre l’émergence de la femme », ont-elles indiqué.
Dans leur déclaration lue par Elysée Lusamba, directrice au Kasaï Central de l’Union congolaise des femmes des médias, ces mamans du Kasaï Central ont formulé des recommandations à différents niveaux :
À l’état congolais :
– d’assurer son rôle de protection la population et ses biens, surtout l’être féminin qui est souvent victime;
– d’interdire tout attroupement et/ou manifestation sur des places publiques d’Iran toutes la période de publication des résultats tant provisoires par la CENI, que définitifs pa la Cour Constitutionnelle et celà à tous les niveaux.
À la justice :
– de poursuivre tout autour de cas de violence à l’endroit des femmes et le punir conformément à la loi.
À toute personne, jeune ou non qui a posé un acte de violence sur la de :
– le corps de la femme n’est pas un jouet. Cette a le même rang que celle qui t’a porté pendant neuf mois dans le ventre; que tout celui qui a posé l’acte de violence sur elle passe aux aveux pour demander pardon à son Dieu afin de ne pas s’attirer des malédictions dans ses jours à venir.
À toutes les femmes victimes et candidates :
– de dénoncer en saisissant la maison de prévention des violences électorales implantée au Barreau du Kasaï Central pour être orientée afin de trouver réparation.
– d’accepter avec sportivité les résultats, en faire recours en cas erreur matérielle mais surtout ne pas baisser le bras mais bosser encore fort aux élections échéances.
À toute la population :
– d’avoir l’éducation civique et électorale, ne pas céder à la manipulation politicienne et ne pas céder aux violences.
Elysée Lusamba ✍️.