Kananga
Nathalie Kambala Luse qui dit très indignée des actes d’intolérance, de confusion et d’incompréhension politique dont ont été victimes les femmes et les jeunes filles dans des centres de votes.
Dans une déclaration rendue publique, la directrice pays de l’ONG Femme Main dans la Main pour le Développement Intégral (FMMDI ), demande l’ouverture en toute urgence des enquêtes sur les différents cas de violences enregistrés pendant le déroulement des élections ayant touché spécifiquement les femmes au Kasaï Central.
Selon elle, les divers cas de violences répertoriés lors du processus électoral de décembre 2023 mettent en péril la lutte de tous les jours qui consistant à promouvoir la participation des femmes ainsi que des jeunes filles à la gestion de la chose publique.
Constituant un barème de la démocratie et un moyen par lequel les citoyens se choisissent leurs gouvernants et représentants, les élections devraient dans un climat de paix, étant donné que c’est aussi une façon pour le peuple congolais, de participer à la gestion de la chose publique. Mais malgré le caractère inclusif de ces opérations, il s’est observé malheureusement un climat de méfiance vis-à-vis des femmes dans les différents cites de vote pratiquement dans tous le pays. Les images et les vidéos qui circulent sur la toile sont très choquantes et illustrent bien ce constat malheureux. Ces femmes sont lynchées, elles sont tabassées, déshabillées et humiliées…, » a-t-elle indiqué.
En sa qualité de défenseuse de droits humains, Nathalie Kambala souhaite voir les commanditaires de tous ces actes de barbarie être arrêtés. Kambala Luse insiste sur le respect de la dignité de la femme et jeune fille.
« Ces actes foulent au pied la dignité de la femme pendant cette période cruciale où la RDC est en train d’écrire une nouvelle page de son histoire. Par conséquent, je demande à la justice d’ouvrir une enquête afin de sanctionner sévèrement tous les auteurs de ces actes criminels à l’endroit de la femme. »
Elle demande cependant à toutes les femmes victimes de sortir de leurs cachettes pour dénoncer tout cas de violence électorale dont elles ont été victimes tout en soulignant que l’espace Kasaï a un contexte très particulier, un contexte post conflit, où chacun a tout intérêt de consolider la paix chèrement acquise.
« Cette dénonciation vaut une mise en garde à l’endroit de misogyne et fauteurs de trouble pendant cette période sensible » a-t-elle prévenu.
Alexandre M.
