Kasaï Central : Appelez tout simplement le numéro « 495555 » sans mettre des unités, pour dénoncer les cas des VBG(Nathalie Kambala).

Kananga, le 03 Juin 2023

Des autorités traditionnelles de la province du Kasaï Central ont joué le rôle de facilitateurs dans la campagne de sensibilisation des différentes communautés sur la lutte contre les violences sexuelles et celles basées sur le genre, harcèlement, exploitation et abus sexuel en milieux scolaires. Une campagne dont la première phase s’est clôturée le 02 Juin 2023.

 

Menée par l’ONG Femme Main dans la Main pour le Développement Intégral FMMDI, cette campagne s’inscrit dans le cadre du programme PERSE.

En guise de la clôture de la première phase, cette ONG de défense des droits des femmes a déployé des équipes dans 4 zones de santé concernées notamment : Katoka, Nganza, Kulonga et Dibaya, territoire du même nom, pour placer des boites à plainte.

Dans la commune de Nganza, l’équipe de FMMDI était dans le groupement Tshibambula où des boîtes à à suggestions ont été placées à la satisfaction des 4 chefs coutumiers des différents villages de ce groupement (Tshibambula, Nkonko, Tshiaba Mbumba Sha Matengu).

D’après la directrice pays de l’ONG Femme Main dans la Main pour le Développement Intégral, cette opération de la campagne  a permis de toucher au moins plus de mille personnes parmi lesquelles, les différents leaders communautaires ainsi que les membres de la communauté.

« je tiens à préciser ici que ces activités ont même permis de vulgariser le circuit de référencement des cas de VBG ainsi que la ligne verte qui vise à encourager la culture de dénonciation des cas de violences sexuelles. C’est ainsi que j’alerte toute la population de la ville de Kananga et de la province du Kasaï central qu’à partir d’aujourd’hui si vous avez des cas de VBG, ne mettez pas des unités; appelez tout simplement le 495555, vous aurez orienter vers les structures de prise en charge gratuite. » A-t-elle précisé.

 

Cependant, Nathalie Kambala se contente de voir les autorités traditionnelles jouer eux-mêmes le rôle de facilitateur dans la présentation des différentes formes de VBG qui se trouvent dans leurs communautés, les dévier et  comment il faut les dénoncer.

« Nous avons utilisé les chefs coutumiers parce qu’ils ont suivi différentes formations dans le cadre de la lutte contre les VBG et aujourd’hui nous voulons les utiliser comme des personnes ressources, protectrices de leurs communautés pour parler de cette question qui est un sujet tabou dans nos villages » conclut-elle

 

Alexandre M. ✍️

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