Kananga, 18 juillet 2025 — La capitale provinciale du Kasaï Central a été le théâtre d’un échange constructif ce vendredi autour de la question cruciale de la représentativité des femmes dans les instances de décision.
À l’initiative du Mouvement Rien Sans les Femmes, cette rencontre a rassemblé un panel diversifié d’acteurs engagés dans la vie publique de la province.
Parmi les participants figuraient des membres de la coordination provinciale du Mouvement, des représentants de la société civile, des responsables politiques, des chefs coutumiers, des députés provinciaux, des conseillers communaux ainsi que des journalistes. Ensemble, ils ont confronté les faits à la réalité : la participation féminine dans la gestion des affaires publiques reste largement en deçà des attentes.
Les échanges ont permis de dresser un état des lieux sans complaisance. Malgré les engagements pris à divers niveaux pour favoriser l’inclusion des femmes, les avancées concrètes peinent à se matérialiser. Dans de nombreux secteurs, la présence féminine demeure symbolique, voire absente.
Au cœur des discussions : la nécessité de renforcer les mécanismes d’intégration des femmes dans la gouvernance locale. Les intervenants ont plaidé pour une responsabilisation accrue des partis politiques, des institutions publiques et des communautés locales afin de briser les barrières socioculturelles et institutionnelles qui freinent encore l’émergence du leadership féminin.
L’occasion a aussi été saisie pour débattre d’une circulaire du ministère de l’Éducation nationale, relative au maintien à l’école, des jeunes filles enceintes. Un texte qui suscite à la fois espoirs et interrogations. Les participants ont salué la volonté de protéger les droits de ces élèves, tout en appelant à des mesures concrètes d’accompagnement et à une traduction légale au niveau provincial.
Trois recommandations majeures ont émergé de ces travaux :
L’instauration d’un encadrement spécifique pour les élèves enceintes afin de faciliter leur réintégration scolaire ;
L’élaboration et l’adoption d’un édit provincial garantissant leur droit à l’éducation, en renforçant le socle légal de cette mesure ;
L’organisation d’un forum multipartite pour construire un consensus inclusif autour de ces enjeux.
Le Mouvement Rien Sans les Femmes a clos la journée en lançant un appel solennel à l’endroit des autorités et de l’ensemble des acteurs publics : il est temps de faire de l’inclusion des femmes une priorité partagée, au-delà des discours, pour un développement provincial équitable et durable.
Rédaction ✍️