Lukonga, 24 juin 2025 — L’ONG Femme Main dans la Main pour le Développement Intégral (FMMDI) a organisé ce mardi une vaste campagne de sensibilisation au sein de la communauté de Lukonga. L’objectif : prévenir les violences basées sur le genre (VBG), promouvoir la protection des victimes et faire connaître les services de prise en charge holistique offerts au Centre Intégré de Santé Mentale (CISM).
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet KOICA, qui vise à accompagner les survivant(e)s de violences sexuelles et basées sur le genre. FMMDI se concentre particulièrement sur l’axe prévention de ce projet, en travaillant en étroite collaboration avec les chefs coutumiers, les responsables religieux, les leaders communautaires — hommes et femmes — ainsi qu’avec des survivantes devenues actrices de changement.
> « Le travail consistait à mener une sensibilisation porte-à-porte, orienter rapidement les cas vers le CISM — dans un délai de 72 heures — et garantir une prise en charge globale des survivantes », a expliqué Nathalie Kambala, directrice pays de FMMDI.
La journée a été marquée par la présence de quatre représentants du ministère national du Genre, en mission de suivi et d’évaluation, accompagnés d’une délégation conjointe du PNUD et de l’UNFPA. Leur objectif : constater sur le terrain les actions menées par les ONG partenaires dans le cadre de la mise en œuvre du projet KOICA.
Ce programme, financé par le PNUD et l’UNFPA, comporte deux volets majeurs : la prévention et la réponse. Cette dernière comprend quatre dimensions clés : l’assistance médicale, le soutien psychologique, l’accompagnement juridique et la réinsertion socio-économique des survivantes.
Intervenant devant les participants, le bourgmestre de Lukonga, Jean-Paul Kanubakafua, a rappelé que les violences de tout genre sont interdites par la loi. Il a exhorté la population à s’impliquer activement pour y mettre fin.
Ces assises, présidées par la représentante du ministre provincial du Genre, ont rassemblé les autorités traditionnelles, les leaders religieux et de nombreux membres de la communauté.
Patient-Marcelin Muteba Nzembele
