Kananga, le 25 octobre 2024
Mauvaise gestion de l’hygiène menstruelle, cause de plusieurs maladies infectieuses chez les femmes et filles en âge de procréation.
Un spécialiste en santé publique alerte sur l’éducation de l’hygiène menstruelle dans les familles, et sa prise en charge correcte surtout par des jeunes adolescentes.
Le Coordonnateur provincial du Programme National de la Santé pour les Adolescents et Jeunes, PNSA, invite à l’éducation des enfants (filles) sur la gestion des menstruations dans les foyers.
Estimant que cette question ne doit pas constituer un sujet tabou dans les familles, le médecin Fernand Tshibuabua explique que la mauvaise gestion des menstruations ouvre des portes aux maladies infectieuses, qui peuvent conduire à plusieurs conséquences chez la femme.
Selon lui, les mères doivent apprendre à leurs jeunes adolescentes à appliquer les trois principes pendant les règles. Il s’agit notamment de la propreté corporelle. Par là, Fernand Tshibuabua entend le fait pour une fille en periode menstruelle, de se laver plusieurs fois par jour, selon la quantité de sang que son ovule dégage.
À lui d’ajouter, qu’il est impérieux pendant les règles, de changer 3 à 5 linges par jour, et celà selon la quantité du saignement d’une fille à l’autre.
Parlant de la protection des matériels comme deuxième principe, Fernand Tshibuabua conseille le nettoyage et l’exposition au soleil des linges lavables ou à plusieurs usages. Il évoque comme troisième principe, la bonne gestion des matériels de protection. Ici, le Coordonnateur du PNSA fait référence à la gestion des linges après leur utilisation. Il propose que ces matériels soient jetés dans les toilettes ou dans un long puit de façon à ne pas être vus par les tiers.
Ces principes, indique-t-il, permettront à la jeune adolescente de rester propre et de s’épargner des différentes maladies infectieuses qui peuvent conduire aux complications de reproduction.
Dans le sac d’une femme (fille), il ne doit pas y manquer une couche, une linge ou un sleep. Parce que souvent quand les règles viennent, elles n’alertent pas. Pour s’épargner de stigmatisation, il est souhaitable que chaque fille se soit préparée en conséquence pour se protéger en cas d’une surprise du genre à n’importe quel endroit, a-t-il fait savoir.
C’est dans ce sens qu’il invite les parents à parler sans tabous de ses notions à leurs filles, afin qu’elles prennent bien soin de leur santé sexuelle et reproductive.
Un article produit grâce au partenariat avec media motivation.net et la Caritas Kananga, avec l’appui de l’UNICEF.