Kasaï central : la CPVJR signe des accords avec le BCNUDH et le gouvernement provincial.

Justice transitionnelle au Kasai central : la Commission provinciale vérité, justice et réconciliation a signé un accord de coopération technique avec le Bureau conjoint des nations unies aux droits de l’homme; elle a également signé un accord portant création d’un cadre de concertation avec le gouvernement provincial du Kasai central.

 

La signature de ces accords est intervenue à l’occasion du lancement officiel des activités de la CPVJR mardi 25 juillet 2023, dans la salle du bâtiment administratif en présence du ministre national des droits humains, Fabrice Puela, la délégation du BCNUDH venue de la Genève et Kinshasa, ainsi que différentes personnalités et parties prenantes. Ces accords constituent une boussole pouvant fixer chacun devant ses responsabilités.

S’agissant du coup d’envoi des activités de la Commission, le ministre des droits humains qui en a assuré le lude a dit toute sa détermination de voir la CPVJR, considérée comme pilote en RDC, atteindre des résultats.

Née dans le contexte du mécanisme de justice transitionnelle, la Commission provinciale vérité, justice et réconciliation est une réponse à la demande de la population du Kasai central, issue des consultations populaires organisées lendemain du conflit ci-haut évoqué. Elle a pour mission d’établir la vérité, la justice et promouvoir la réconciliation pour une cohérence pacifique, a rappelé le ministre des humains.

Choqué par les témoignages des victimes directes du conflit Kamuina Nsapu, Fabrice Puela a indiqué que la CPVJR sera parmi les premiers établissements publics,  à travailler avec le  » Fonds national de réparation des victimes des violences sexuelles et autres crimes contre la paix, la sécurité et l’humanité », rendu opérationnel en RDC.

 » Nous sommes une autre génération différentes des autres ; nous très sensible à la vie humaine « , a-t-il déclaré. Et de poursuivre, en temps que ministre de tutelle, je dois me battre pour que les victimes soient réparées.

 Le président de la CPVJR, a, dans son speech rappelé que la Commission est portée par un édit provincial de 2021, portant sa création, son organisation et son fonctionnement. C’est dans ce sens que monseigneur Augustin Loko appelle à l’implication du gouvernement central, provincial que des partenaires pour permettre ELA Commission d’atteindre sa mission.

 

La commission provinciale Vérité, Justice et Réconciliation qui se structure qui compte cinq sous commissions est composée de 12 membres appelés « commissaires », en raison de deux par territoires et deux autres pour la ville de Kananga. Le comité directeur de la CPVJR est composé de cinq personnes :  Augustin Loko est président, Joséphine Bitota vice-présidente, Dominique Kambala et Elysée Lusamba respectivement rapporteur et rapporteur adjointe. Angèle Misenga s’occupe de l’administration et finances.

 

Le coordonnateur du bureau Conjoint des Nations Unies qui appuie la CPVRP a invité le gouvernement à ne jamais lésiner sur les moyens pour permettre un bon fonctionnement de cette structure.

Pour sa part, le vice-gouverneur du Kasai central a invité les Commissaires de la CPVJR à travailler d’arrache-pied pour matérialiser les mécanismes de justice transitionnelle dans la région du Kasaï.

 

Le lancement des activités de la commission provinciale Vérité, Justice et Réconciliation a été précédé lundi 24 juillet par un atelier d’appropriation et de validation des textes juridiques de fonctionnement de cette commission dans la salle de la Reconnaissance à Kananga.

 

Rédaction✍️

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