11e sommet de Chefs d’État : Félix Tshisekedi et Paul Kagame ont échangé pendant plus de trois heures à Bujumbura.

Un communiqué final a sanctionné le sommet des Chefs d’Etat de l’EAC ténu samedi 06 mai à Bujumbura. Les 12 chefs d’État présents à ces assises recommandent la cessation immédiate des hostilités entre les FARDC et les groupes armés sur toutes les lignes de fronts dans l’Est de la RDC, et la poursuite du déploiement des troupes d’autres pays de cette communauté.

 

Ce 20e sommet extraordinaire de Bujumbura a permis au Présidente la RDC, Félix-Antoine Tshisekedi et à celui du Rwanda Paul Kagame, d’échanger pendant plus de trois heures, en présence des présidents Evariste Ndahishimiye et William Ruto. Museveni yoweri et Samia Hassan ont quitté la salle peu avant le communiqué final.

Tous les protagonistes engagés au front sont priés de se retirer. Et les chefs d’état-major des armées des pays membres sont convoqués dans une semaine. Ces chefs militaires fixeront le timeline du retrait des groupes armés rebelles et informeront les Chefs d’Etat sur les modalités du déploiement des forces de l’EAC dans l’Est de la RDC. Tout ce processus sera accompagné par le dialogue de tous les groupes armés, a indiqué ce communiqué lu en anglais et en kiswahili par le secrétaire général de l’EAC, le Kenyan Peter Matuki. Six Chefs d’Etat dont Félix-Antoine Tshisekedi de la RDC, Paul Kagame du Rwanda, William Samuel Ruto du Kenya, Yoweri Museveni de l’Ouganda et Samia Hassan de la Tanzanie ainsi qu’un délégué du Président sud soudanais Salva Kiir ont pris part à ces travaux avec leurs experts sous la facilitation du Président en exercice de l’EAC et chef d’Etat burundais, Evariste Ndahishime.

 

Le Président en exercice de l’EAC dénoncera la violation de ces directives et des mesures seront prises ensemble avec tous les Chefs d’Etats. Les présidents présents aux travaux de Bujumbura ont recommandé au Soudan du sud, à l’Ouganda et au Burundi de poursuivre la contribution de leurs troupes à l’Est de la RDC et demandent aux FARDC de faciliter ce déploiement sur le terrain.

 

Lors de son intervention au XIe sommet du Mécanisme de suivi de l’accord cadre d’Addis Abeba, samedi 6 mai à Bujumbura (Burundi), Félix Tshisekedi a dénoncé encore une fois la violation de cet accord par le Rwanda. « Sous couvert du mouvement terroriste du M23 – pourtant défait et qu’il a ressuscité », a affirmé le président congolais, le Rwanda « s’est donné la liberté d’agresser et d’envahir » une partie de la RDC.

 

Félix Tshisekedi a dit sa profonde amertume et grande désolation de constater, dix années après l’entrée en vigueur de cet accord-cadre, « la rupture de ce pacte collectif un Etat signataire, j’ai cité, la République du Rwanda, qui, sous couvert du mouvement terroriste du M23 – pourtant défait et qu’il a ressuscité – s’est donné la liberté d’agresser et d’envahir une partie de la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo ».

 

Il a ainsi dénoncé une « totale violation de l’engagement numéro 3 de l’accord-cadre » dont Kigali est signataire, de même que les chartes des Nations unies et de l’Union africaine dont il est partie prenante ; « le tout, sur fond d’exploitation de nos ressources naturelles ».

 

Rédaction ✍️

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