RDC: Mwangachuchu, alors député congolais, mais paraît premier financier du M23

 

Brève histoire de Mwangachuchu :

Ce fut un notable autant craint que redouté de la province du Nord-Kivu, non pour ses exploits politiques mais plutôt la terreur utilisées par lui contre ses adversaires et tous ceux qui se mettaient sur son chemin.

Lui c’est Edouard Mwangachuchu Hizi, visiblement Tutsi rwandais, député national congolais, élu de la circonscription de Masisi au Nord Kivu; aussi membre de la Commission Economique et Financière à l’Assemblé nationale. Il est jugé en flagrance devant la Haute Cour militaire à Kinshasa depuis vendredi 3 mars 2023.

 

Né  le 30 septembre 1953, ce croyant chrétien Adventiste du 7ème Jour avait été interpellé après la découverte par des miliciens locaux d’autodéfense depuis mardi 28 février 2023 de deux caches d’armes dans la concession de sa société minière SMB. Et ce, après des violents combats entre les forces loyalistes des FARDC et les rebelles terroristes supplétifs de l’armée rwandaise du M23. Des es effets militaires ont été également découverts dans sa résidence de la capitale Kinshasa, dans la commune de la Gombe.

 

« L’homme parait le financier de premier plan du M23″.

 

Tout le monde à Goma savait que ses gardes sont des militaires qui viennent du Rwanda. Ils traversent à partir de la Grande Barrière de Goma comme des civils alors qu’ils ne le sont pas, mais des militaires Rwandais. S’il y a un endroit qui n’est pas jusqu’à présent inspecté, c’est le complexe hôtelier. La Frontière à Goma appartenant à la famille Mwangachuchu, témoigne un journaliste de Goma.

 

Le vieil homme qui fait aujourd’hui semblant de ne rien comprendre de ce qui lui arrive est jugé à partir du  21 mars 2023 devant la Haute Cour Militaire de la garnison de Kinshasa.

Il est poursuivi en compagnie d’un présumé complice, le commissaire principal de la police national Robert Mushamaliwa. D’autres personnes étant arrêtées depuis lors et acheminées à Kinshasa.

 

Plusieurs charges lourdes pèsent contre sur le dos de Mwangachuchu notamment :

 

« atteinte à la sûreté de l’État, participation à un mouvement insurrectionnel, association de malfaiteurs et incitation à commettre des actes contraires à la discipline », des accusations qu’il a commencé par nié.

 

C’est un parcours bien tracé.

 

Dans les collimateurs des services depuis plusieurs années mais épargné par l’entente avec le régime de Joseph Kabila qui voulait s’assurer une paix avec le Rwanda voisin au travers de la communauté Banyarwanda devenue Banyamulenge, Édouard Mwangachuchu Hizi est le premier notable à tomber et être pris la main dans le sac.

 

Elu du Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP), ancienne milice armée du Nord-Kivu transformée en 2009 en parti politique et dont il est devenu président, jadis dirigée par son autre frère chrétien croyant Adventiste du 7ème Jour comme lui, Laurent Nkunda ; de son vrai nom Laurent Nkundabatware Mihigo aujourd’hui réfugié au Rwanda alors que les FARDC allaient le capturer avec la défaite de sa  rébellion.L.Nk.

Déjà accusé des mêmes faits en 2019 de soutenir les rebelles, il opposait la thèse d’un « complot » organisé contre sa personne jusqu’à ce qu’une cache d’armes et d’autres encore soient découvertes dans l’une de ses mines par une force d’autodéfense locale après le délogement du M23-Rwanda par les forces loyalistes des FARDC.

 

Edouard Mwangachuchu, appréhendé à son domicile de la commune de la Gombe dans la capitale Kinshasa, est propriétaire de la Société minière de Bisunzu Sarl (SMB) à Rubaya, une localité où plus de 50 % de Coltan exploiter en RDC provient des mines sous son contrôle de Mwangachuchu à travers des milices armées qui n’hésitent pas à commettre des massacres selon des sources. C’est ce coltant qui est exporté frauduleusement au Rwanda, faisant de ce pays le plus grand producteur mondial de ce minerai plus que stratégique.

Des documents relatifs aux Statuts de la SMB, il s’avère que c’est à l’époque du règne de Joseph Kabila que Mwangachuchu a reçu officiellement les documents d’exploitation du coltan de Rubaya, pour une durée de 35 ans (donc de 2015-2050).

Qu’on s’imagine la RDC, capitale mondiale du Coltan mais ce minerai stratégique est contrôlé par un individu, soupçonné de mèche avec toutes les rebellions qui se sont succédées dans l’Est du pays.

Du reste, la SMB compte 5 actionnaires qui sont tous des enfants de Mwangachuchu sauf le sixième. Monstre économique avec autant des problèmes pour des intérêts d’un individu alors que les conséquences tombent sur les populations innocentes qui sont massacrées en silence?, Processus vers la réponse claire à cette question dans le dossier Mwangachuchu et sa suite.

 

Patrick Bologna, c’est l’autre nom le plus cité par plusieurs médias congolais pour répondre dans cette même affaire. Pour rappel, Patrick Bologna est député national élu sur la liste du parti politique d’Édouard Mwangachuchu.

 

Rédaction ✍️

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