Le siège du parti politique « Ensemble pour la République » de Moïse Katumbi à Kasumbalesa, une ville située à 90 kilomètres de Lubumbashi dans le Haut-Katanga, a été saccagé. Moïse Kawaya, Président fédéral du parti de Moïse Katumbi à Kasumbalesa accuse les militants du parti au pouvoir d’être à la base de cette situation.
Il explique que c’est à la fin d’une messe d’hommage au héros national que les combattants de l’UDPS ont commencé à lancer des cris contre Moïse Katumbi. Ces derniers ont poursuivi les militants de Ensemble pour la République jusqu’à la permanence pour tout casser après avoir blessé certains membres.
« Après la messe on a vu un groupe des militants de l’UDPS qui chantaient que Moïse n’est pas congolais. Ils se sont introduits à la permanence, ils ont blessé 8 personnes de Ensemble, ils ont cassé les ordinateurs, les drapeaux et les chaises emportées », a-t-il déclaré à 7SUR7.CD.
Ces accusations sont rejetées par Gabriel Tshimanga, Président fédéral de l’Union pour la démocratie et le progrès social UDPS à Kasumbalesa. Il précise à la presse locale que ce sont plutôt les militants de Ensemble pour la République qui chantaient des chansons hostiles contre le Président Félix Tshisekedi, ce qui a conduit à ce drame que lui-même condamne avec la dernière énergie.
Pour sa part, André Kampampa, maire de la ville de Kasumbalesa appelle, par ailleurs, les deux formations politiques à la tolérance et à éviter de tels actes.
« Oui, mais nous, nous continuons à sensibiliser pendant cette période préélectorale, en appeler à la tolérance politique et à l’exercice politique pour tout un chacun dans les conditions telles que prévues par la loi. Ce qui est très important pour nous est désormais de regarder l’article 220 de la constitution. On ne va pas revenir au monopartisme. Donc aujourd’hui, c’est le pluralisme politique, ça ne peut demander que la tolérance et l’acceptation de la liberté exercée par chaque parti et éviter que pareilles histoires puissent se reproduire à Kasumbalesa », a-t-il souhaité.
Le dimanche 15 mai 2022, une autre altercation entre les jeunes de Ensemble pour la République de Moïse Katumbi et ceux de l’Union pour la démocratie et le progrès social avait fait 12 blessés et deux femmes violées à Kasumbalesa dans le Haut-Katanga.
Rédaction