La société congolaise pour l’état de droit SCED salue la mobilisation de 500 000$ par le Gouvernement de la République pour indemniser les victimes du conflit Kamuina Nsapu dans la province du Kasaï central.
Le Directeur général de la SCED dit avoir suivi l’annonce du Ministre MUTINGA indiquant qu’il s’agirait d’une intervention sociale et humanitaire à l’endroit des déplacés du conflit Kamuina Nsapu or, les victimes du conflit Kamuina Nsapu réclament le droit à la réparation dont la mise en œuvre suppose préalablement la consultation, le consentement, l’identification de vraies victimes et la bonne cartographie des sites !
La SCED se questionne sur déclaration faite par le Ministre national des affaires sociales et humanitaires pendant son récent séjour à Kananga à propos de la dite indemnisation. Et ce, craignant ainsi que l’expérience malheureuse d’indemnisation qui a vécu à Kisangani ne puisse se vivre au Kasaï.
En effet, à travers son communiqué signé et publié ce lundi 09 janvier à Kananga, la Société congolaise pour l’état de droit demande:
– Suivant quel mécanisme transparent la Fondation KADIMA a-t-elle été sélectionnée comme agence d’exécution de cette opération ?
– Pourquoi faire recours à une organisation privée, alors que le Gouvernement central vient de créer en date du 10 décembre 2022, le Fonds d’Indemnisation des Victimes et qu’il existe même au Kasaï central depuis juillet 2021 , la Commission Provinciale Vérité, Justice et Réconciliation ?
– La précieuse enveloppe constitue-t-elle une aide du Gouvernement central aux déplacés du conflit Kamuina Nsapu ou un droit à la réparation reconnue aux victimes dans le cadre de la mise en œuvre du mécanisme de la justice transitionnelle ?
– Le Ministère des Droits Humains qui a en charge la justice transitionnelle et les associations des victimes seront ils impliqués dans la gestion de cette enveloppe ?
Il s’agit là des quelques questions
Alexandre M