Depuis la mise en place de l’organisme spécialisé chargé de gérer la dotation de 0,3% de chiffre d’affaires de la SACIM, la société civile s’inquiète du fait que le cahier de charge ne soit pas respecté et que certaines recommandations ne soient plus prises en compte. Certains projets qui devaient être menés au bénéfice de la communauté locale depuis trois mois n’ont jamais connu un début.
C’est pour cette raison que la société civile de Miabi tire la sonnette d’alarme et appelle à l’implication du président Félix Tshisekedi en séjour au Kasaï oriental. Placide Lufualubo, cadre de la société civile de Miabi et membre de cet organisme, déclare à la presse locale qu’aucun rond n’a jamais été mis à la disposition de l’organisme spécialisé et chargé de gérer la dotation de 0,3% du chiffre d’affaires de la SACIM.
« C’est ainsi que la population, au travers de la société civile, demande au Président de la République de pouvoir jeter un regard sur cette société pour que le cahier de charges élaboré depuis très longtemps qui est en train d’expirer soit exécuté par cette société; et que l’argent de 0,3 % qui doit profiter aux communautés pour leur développement soit vraiment mis dans la caisse de l’organisme spécialisé», a déclaré Placide Lufuluabo qui dénonce la lourdeur de la société dans le décaissement de ces fonds destinés à réaliser des projets à impact visible et rapide.
L’organisme spécialisé de gérer la dotation de 0,3 de la SACIM a été mis en place, en septembre 2022, par la ministre de mines Antoinette N’samba dans le territoire de Miabi. Cette structure devrait veiller à ce que les retombées de l’exploitation minière soient bénéfiques à la population. Pourtant, selon Placide Lufuluabo, la communauté locale attend des réalisations concrètes de la SACIM.
La création de cette structure est contenue dans un arrêté interministériel.
Rédaction