Les agents du Service National tenus pour responsables dans la spéculation sur le prix de maïs produit à Kanyama Kasese qui se vend déjà au même prix que celui vendu au marché, rapportent plusieurs observateurs.
Certains l’ont révélé aux reporters du mediamotivation.net, après une ronde effectuée dans quelques marchés de la ville de Kananga.
Après avoir découvert plusieurs dépôts clandestins, des sacs de maïs venus de Kanyama Kasese sont visibles, notamment au marché Nkashama et dans quelques négoces, entre autres à côté de la station Quin Med. Selon nos sources, certains agents du Service National facilitent la fourniture de ces produits aux revendeurs, qui, à leur tour, les fixent à 4500 FC la mesurette communément appelée « Meka ».
Depuis l’arrivée de ces maïs à Kananga, il est strictement interdit à toute personne de s’en approvisionner deux ou trois sacs, selon les instructions du gouverneur de province. Ceci, dans le but de permettre à chacun de s’en procurer.
Le regret de la population est de constater que ce maïs n’impacte en rien la spéculation sur le marché. Certains observateurs renseignent que des individus et autres opérateurs économiques coopèrent avec le personnel du Service National pour acheter en abondance ce produit. D’autres distribuent de l’argent aux jeunes garçons qui achètent pour leur compte plus de sacs que prévu.
Acheminés vers la fin du mois d’août 2022, les 650 tonnes de maïs produits à Kanyama Kasese n’ont pas du tout soulagé la population du Kasaï-Central à vivre avec aisance. À cause des attroupements constatés dans chaque coin de vente, plusieurs personnes se fatiguent de se rendre sur le lieu sans être servis.
Calcul fait, un sac de Kanyama Kasese contenant au moins 17 meka est fixé à 41.000 FC. Cela ramènerait à 2500 FC la mesurette. La seule difficulté reste l’accessibilité à ces produits agricoles.
»La situation s’empire de plus en plus, on ne sent rien de changement avec ces maïs » nous raconte Marguerite Mbuyangandu, une acheteuse qui a déjà fait trois jours au dépôt situé dans la localité Azda sans être servie. De poursuivre « je vais seulement acheter au marché à 5.500FC, je n’ai pas de choix ! Tous les jours je prends le transport, je me rends au dépôt ici à 5h et j’y quitte à 14h sans suite « , s’exclame t-elle.
De son côté, le coordonnateur de la Nouvelle Société Civile Congolaise au Kasaï-Central demande au Gouverneur de multiplier les sites de vente, au lieu d’en disponibiliser un seul dans chaque commune.
Elysée Lusamba